SETMAR et GBMS
Cette étude est réalisée en collaboration avec Pr Lucie Karayan-Tapon (CHU de Poitiers, U1084 – cellules souches de glioblastomes)
et Dr Ilyess Zemmoura (CHU de Tours, U930 - Neurochirurgie).
Ce projet est soutenu par la Ligue Nationale contre le Cancer et le CGO (réseau gliome).
L'équipe d'accueil Instabilité génétique et cancer (IGC) a montré que SETMAR est surexprimé aussi bien dans la lignée 8MGBA que dans des GBMs (glioblastomes) primaires issus de résection chirurgicale. Au cours de l’oncogenèse, l’expression de SETMAR est induite par un processus qui aurait pour conséquence l'augmentation de l’instabilité génétique des cellules concernées, contribuant ainsi à l’oncogenèse, gliale en particulier. C'est ce processus que l'équipe IGC cherche à identifier.
Le gène SETMAR et son fonctionnement
L’abondance de SETMAR dans les GBMs issus de résections chirurgicales a conduit au développement d'un projet visant à étudier son expression et son rôle dans un modèle de cellules souches de glioblastomes (CSGs) in vivo. L'objectif est d' évaluer l’impact de SETMAR dans la résistance accrue des GBMs aux traitements conventionnels (accroissement de la résistance des cellules aux radiations ionisantes dans le cancer du sein, les leucémies…).
L'hypothèse est que l’inhibition de l’activité (ou certaines des activités) de SETMAR permettrait une radio-sensibilisation des CSGs et potentialiserait l’effet des irradiations. Elle jouerait également un rôle dans le développement tumoral et réduirait le risque de rechute. Pour atteindre cet objectif, l’expression de SETMAR et plus particulièrement la forme courte spécifique des GBMs dans des CSGs développées par le Pr Karayan-Tapon, sont étudiés.
La surexpression de SETMAR à l'étude
Cette analyse permettra de définir si la surexpression de SETMAR est associée aux phases précoces du processus (pendant l’infiltration des tissus sains) ou plus tardives (prolifération au coeur de la tumeur et/ou nécrose). L'équipe étudiera également le lien entre le taux d’expression de SETMAR et le suivi clinique des patients, en prenant en compte les différents paramètres (âge, sexe, traitements suivis…) au-delà de l’index de prolifération des GBMs déjà considéré.
Cette étude sera réalisée en partenariat avec le Dr Ilyess Zemmoura, responsable scientifique de la collection de tissus de la "base de données clinico-biologiques multidisciplinaire, multicentrique, nationale sur le GBM" (BCB-G, projet INCA porté par Pr Philippe Menei, Angers) pour le CHRU de Tours.